Parle-moi un peu de toi. D'où viens-tu? En quoi as-tu étudié? Quels sont tes intérêts personnels?
J’ai grandi en banlieue de Montréal, plus exactement à ville Ste-Catherine. J’y suis resté pendant mes études au collège LaSalle en design de mode et j’ai décidé de démémanager à Montréal lors de mes études supérieures en mode. Montréal est une ville formidable, qui bouge, qui regorge de talents et qui m’inspire. J’y suis affectueusement attaché, car elle me permet un mode de vie que je privilégie : voyager à pied ou en vélo, avoir accès à une multitude d’événements, profiter d'une cuisine diversifiée à prix variés, faire une pause nature au parc Lafontaine ou à la montagne et avoir accès à une multitude de petits commerces accrocheurs et uniques.
*Que représente la mode pour toi?
La mode pour moi c’est le plaisir, c’est l’occasion de s’amuser, de s’exprimer, de refléter notre personnalité.
*Comment vois-tu la mode à Montréal?
Fleurissante, passionnante et diversifiée en look et en prix!
*Quad as-tu réalisé que tu voulais devenir designer de mode?
À 10 ans, alors que je m’amusais à dessiner les tenues de la bande dessinée de Betty & Véronica. J’étais fascinée par les capacités de Betty à faire ses vêtements et par l’étendue de la garde-robe de Véronica.
*Quel a été le premier morceau que tu as créé?
Ouff, ma première création était sous le thème du futur, j’avais alors 14 ans et c’était pour un concours au secondaire.
*Combien de temps ça peut te prendre pour créer une collection?
C’est un long processus qui s’étale sur un an d’avance. Disons environ 6 mois pour le processus de création (choix et commande de tissu; patrons; échantillons; fiches techniques; séance photo...) et 6 mois pour la vente et la production. Je travaille donc toujours sur deux collections à la fois; une qui est en processus de création pendant que l’autre est en processus de production.
*As-tu un mannequin ou photographe préféré avec lequel tu aimes travailler?
Pour les mannequins j’aime bien varier, car ça permet de donner différents visages à mes vêtements. Comme photographe, j’adore travailler avec ma soeur Karine avec qui j’ai une belle complicité et dont j’admire le travail.
*Décris-moi, en général, ton processus de création pour réaliser un nouvel item dans une collection. Tout commence par un croquis à la suite d’une inspiration quelconque (blogue, lieu, ambiance, tendance). À partir de là, j’y visualise tout de suite le genre de tissu, les finitions et le patron. Je travaille très rarement à partir d’un tissu ou par moulage. En général, mon produit fini est assez fidèle à mon croquis de départ.
*Qui sont tes designers préférés? Orla Kielly, Chloe, Prada, Dace, Valerie Dumaine, Eve Gravel, Betina Lou, Grob, Birds of North America, etc.
*Depuis combien de temps fais-tu ce métier?
C’est depuis le début de mes études en mode, en 1999, que j’ai des petits emplois qui touchent au domaine de la mode. C’est en 2003 que j’ai eu mon premier poste important qui était celui d’assistante-designer.
*Comment choisis-tu tes mannequins pour les photoshoots de catalogue?
Au début, j’ai fait appel à mon entourage et ce printemps j’ai plutôt décidé d’aller vers un shooting dit « nature morte » sans mannequin. Pour l’automne prochain, j’ai toutefois fait appel à une agence. J’essaie de rechercher des mannequins qui vont pouvoir dégager une certaine simplicité naturelle et d’éviter les clichés sexuels.
*Que fais-tu pour aller chercher de l'inspiration? (déjà répondu à la question 8)
*Te considères-tu comme une artiste?
Je considère qu’il y a un versant artistique à mon travail, mais il y a aussi forcément un côté de gestion des affaires qui occupe une place prépondérante dans mon emploi du temps.
*Qu'est-ce qui est important pour toi en tant que designer de mode?
Que les clients ont autant de plaisir à porter mes créations que j’en ai a les faires.
*Comment te prépares-tu pour un défilé de mode ou encore un photoshoot?
Le défi reste de transmettre ce que j’ai en tête avec l’équipe de la séance photo ou du défilé, afin qu’ils puissent me donner leur avis et leurs suggestions. Il faut donc trouver des images de référence et prendre quelques clichés tests. Par exemple : l’ambiance dans cette revue-là, mais avec les cheveux de cette autre référence, mais un peu plus lichés et les yeux de celle-ci, mais 2 tons plus élevés... Bref, ça donne un genre « scrapboooking » qui semble un peu pêle-mêle, mais qui à la fin, donne le résultat escompté.
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